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En savoir plus sur nos cookiesPlacé à Ternes dans un quartier qui ne vit pas vraiment en musique et encore moins au son des Harleys, Guillaume continue à faire tourner son affaire à base de live rock’n’roll, de bière, de burger et de copains bikers. On est venu lui poser quelques questions pour en savoir plus sur l'animation de son bar repère.
LKB: On sait que le Gauvin était une affaire rentable, pourquoi tu as décidé de tout laisser ?
GB: Effectivement, c’était rempli tous les soirs, les gens ne comptaient pas leurs dépenses, le restaurant pouvait fermer pendant les jours fériés, les ponts, les vacances scolaires, ça rapportait un max. Seulement, j’ai passé ma vie à changer de métier et après 7 ans dans le même endroit, j’en ai eu marre et j’ai commencé à me lasser de ma clientèle en costard. J’ai vendu l’établissement sans même savoir ce que j’allais faire après.
LKB: Etais-tu un habitué des concerts ?
GB: Ouais, il y a des moments où je ne faisais que ça ! Par contre, j’ai vite arrêté les gros concerts. J’avais payé une blinde pour voir Bowie au Stade de France mais je n’arrivais pas à le reconnaitre tellement la scène était loin. Il n’y avait même pas d’écran à l’époque. Du coup, j’ai préféré squatter les lieux insolites et les petites salles. J’avais toujours un bouquin du Lylo dans mon blouson et dès que j’avais une envie de musique live, je regardais ce qu’il y avait le soir même et c’était parti pour une folle soirée de rock’n’roll.
LKB: Et faire des concerts dans ton nouvel établissement, c’était une évidence pour toi ?
GB: Pas du tout ! En entrant dans le bar, pas mal de gens pensent que c’est un concept longuement réfléchie mais non. C’est en faisant les travaux que l’idée a peu à peu mûrit dans ma tête.
LKB: Ton groupe préféré ?
GB: Les Stones ! Tout est bon ! Du premier au dernier album, c’est magique ! Ça représente toute une époque du vrai rock’n’roll où on voulait juste être libre, peu importe si on se faisait courser par les flics. J’aime la musique en général, pas que le rock. D’ailleurs, quand j’étais dans mon agence de pub, j’écoutais du classique, ça me détendait, me rendait plus créatif, mais le rock c’est ce qui me correspond le plus, ce qui correspond le mieux à la vie que je mène.
LKB: Est-ce que tu regrettes les années où il y avait du rock partout ?
GB: Oui et non. J’aimais pouvoir écouter du rock partout mais maintenant ceux qui veulent en écouter viennent chez moi haha.
LKB: Est-ce facile de trouver des musiciens à Paris ?
GB: Non, surtout quand t’es pas dedans. Au début t’es comme un con à écrire « groupe rock bar» sur Google. Je cherchais partout sur internet, j’en ai contacté pas mal sur myspace mais c’était galère. Pour te dire, la première nana que j’ai booké, je l’ai trouvé sur un site de cours de guitare. Le bouche à oreille marche pas mal non plus mais ça demande vachement de travail pour faire des concerts réguliers. Maintenant, je reçois pleins de mails mais c’est souvent des gros groupes, genre batterie tout ça, on n’est pas une salle de concert et nos voisins viennent d’avoir un bébé. Pour ça, Linkaband c’est bien pratique ! Ça m’a permis de découvrir pleins de groupes auxquels j’aurai jamais eu accès et ça me fait gagner beaucoup de temps.
LKB: Quand tu fais des concerts, les gens viennent pour ça?
GB: Je sais qu’environ la moitié des clients viennent pour ça mais l’autre bah…quand c’est des bons concerts, je n’ai pas le temps de leur parler haha… Mais c’est bon signe !
LKB: Ton meilleur concert ici ?
GB: En termes d’ampleur, incontestablement les Star Child, à la fête de la musique ! On les avait trouvés sur Linkaband. Toute notre rue était blindée c’était une ambiance de folie ! Après, on a aussi fait des concerts plus intimiste avec des clients hyperactifs et ça finissait n’importe comment ! Je pense à Nono Limite qui était comme un fou et a fini en transe sur le bar, c’était géant !
Merci Guillaume, à très bientôt !
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