Motown : un Style, un Label, une Légende | Linkaband ©

Motown : un Style, un Label, une Légende

Le Motown Records est un label américain appartenant à Universal Music Group qui à ses débuts produisait des chansons pop-crossover qui étaient et sont toujours populaires. Désormais, il donne son nom au style de musique soul propulsé à l’aide de ses talents afro-américains ! Découvrez les pionniers du genre et leurs histoires

Motown : un Style, un Label, une Légende

Qu’est-ce qui est considéré comme Motown ?

Motown, ou le son Motown, est un style de musique R&B (rythmique et blues) nommé d’après la maison de disques Motown à Detroit, où des équipes d’auteurs-compositeurs et de musiciens ont produit du contenu pour des girls band, des boys band et des chanteurs solos dans les années 1960 et au début des années 1970.

Le son Motown, est une variante plus lente de la musique R & B, très influencée par la musique gospel. C’est de la musique soul qui propose des arrangements dramatiques combinés des voix très mélodieuses.

Les 10 plus grandes légendes du Motown

Stevie Wonder

Stevie Wonder est considéré comme l’un des plus grands prodiges musical de sa génération. Le chanteur aveugle, multi-instrumentiste, auteur-compositeur et producteur a fait son entrée sur la scène au milieu des années 1960 avec le single « Finger Tips, Part II » et a ensuite produit les singles à succès « Superstition », « I Just Called to Say I Love You », « Sir Duke », « You Are the Sunshine of My Life ».

Son album de 1976, Songs in the Key of Life, est devenu un diamant certifié, et Wonder finira par devenir l’un des artistes musicaux les plus vendus de tous les temps et le plus grand artiste solo masculin remportant 25 Grammy Awards au cours de sa riche et impressionnante carrière.

Marvin Gaye

Bien qu’il ait commencé comme batteur pour les premiers succès de Motown, Marvin Gaye est devenu une force de frappe prolifique et un artiste solo à part entière pour le label à partir du début des années 1960. Il porte le titre éternel de « Prince of Motown ».

Marvin Gaye a produit de nombreux succès, dont « How Sweet It Is (To Be Loved By You) », « I Heard It Through The Grapevine », « Ain’t No Mountain High Enough ».

En 1982, il remporte un Grammy pour son single qui est très certainement la chanson la plus érotique jamais écrite à ce jour : « Sexual Healing ». Il sera malheureusement abattu par son père deux ans plus tard au sommet de sa carrière.

Diana Ross

En 1970, Diana Ross a sorti son premier album éponyme qui comprenait les tubes « Reach Out and Touch (Somebody’s Hand) » et un remake de « Ain’t No Mountain High Enough ». Sa collaboration en 1973 avec Marvin Gaye sur l’album en duo Diana & Marvin a fait monter en flèche sa renommée internationale, et elle a continué à connaître un succès majeur dans les années 80 avec des tubes comme « Upside Down », « I’m Coming Out » et « Endless Love ».

Nominée aux Oscars pour sa performance dans Lady Sings the Blues en 1972, elle a également joué Dorothy dans le film musical de Sidney Lumet The Wiz (1978), donnant la réplique à Michael Jackson.

The Jackson 5

En 1969, les Jackson 5 sortaient leur premier single « I Want You Back » tout en faisant leurs apparition au Ed Sullivan Show. Le Hit s’est instantanément hissé au sommet des charts.

Pendant leur séjour à Motown Records, pas moins de 16 de leurs singles ont fait leur chemin vers le Top 50 des charts, y compris « ABC », « I’ll Be There » et « The Love You Save ».

Michael Jackson

Motown était la rampe de lancement de Jackson vers le succès et c’est très certainement la plus grande star du label. Prenant essor sur la popularité de The Jackson 5, Motown propulse la carrière solo de Michael Jackson en 1971 avec les tubes « Got to Be There » et « Ben ».

Le roi de la pop sort quatre albums avec le label avant de décider de passer sur le label d’Epic et de produire par la suite son album à succès « Off the Wall » en 1979, ce qui lui a donné plus de crédit comme artiste indépendant.

The Commodores

S’étant rencontrés en tant que jeunes étudiants à l’Institut Tuskegee en 1968, les Commodores ont commencé à tourner en première partie avec The Jackson 5 au début des années 1970.

Avec Lionel Richie comme chanteur principal, le groupe funk atteint l’apogée de la célébrité à la fin des années 70 et au début des années 80 avec des succès comme « Easy », « Three Times a Lady », « Brick House » et « Nightshift ».

Smokey Robinson & The Miracles

Smokey Robinson & The Miracles se distinguent pour avoir été le premier groupe de la maison de disques à se faire remarquer sur la scène internationale à partir des années 1960.

Ce « super groupe soul » de Motown a positionné plus de 20 morceaux dans le top 50 des US, dont « You’ve Really Got a Hold on Me », « Tears of a Clown », « Ooo, baby baby ».

The Four Tops

Contrairement à d’autres groupes dont les membres allaient et venaient au fur et à mesure que leur musique évoluait, The Four Tops est resté ensemble pendant quatre décennies. Ils ont ainsi façonné la Motown durant les années 1960 et se sont hissés au premier rang des classements avec « I Can’t Help Myself (Sugar Pie Honey Bunch)» et « Reach Out I’ll Be There ».

Fidèle à Detroit jusqu’au bout, les Four Tops sont restés dans leur ville natale lorsque Motown a décidé de déménager à Los Angeles et ont continué à produire des tubes, tels que « Ain’t No Woman ».

The Supremes

The Supremes est considéré comme le plus grand succès commercial de Motown. Au milieu des années 1960, leur popularité rivalisait même avec celle des Beatles. Certains diront que leur succès a ouvert la voie vers le grand public à d’autres artistes afro-américains.

Ils comptabilisent 12 hits dans le Billboard mondial. Parmi eux : « Where Did Our Love Go », « Baby Love », « You Can’t Hurry Love », « You Keep Me Hangin’ On » et « Stop! In the Name of Love ».

Gladys Knight & the Pips

D’abord considéré comme un groupe de second plan, Gladys Knight & the Pips gagnent en popularité avec des tubes comme « If I Were Your Woman » et « Friendship Train ». Ils passent de l’ouverture pour The Supremes à Atlanta à trois Grammys pour leur intemporel « Midnight Train to Georgia ». En tant qu’artiste solo, Knight remporte quatre autres Grammys au cours de sa carrière.

Quelle est l’histoire de Motown ?

En 1959, peu de temps après avoir enregistré le groupe de Robinson pour End Records basé à New York, Gordy un businessman américain a lancé Motown Records, un dérivé du surnom de Detroit, « Motor City ».

Avant de former Motown, Gordy a essayé de devenir auteur-compositeur et producteur de disques indépendant, coécrivant des chansons à succès pour Jackie Wilson, un ancien boxeur de Detroit. Malgré son succès, Gordy est resté en marge de l’industrie musicale, jusqu'à ce qu’il découvre William Robinson

Un certain nombre de facteurs se sont réunis pour rendre le succès de Motown possible à cette époque. Après la Seconde Guerre mondiale et avec la grande dépression, le swing de big band, la musique de danse disparaissent. Le de R&B et la pop, ouvrent de nouveaux horizons musicaux plus éclectiques. Il y avait une place à saisir, un nouveau poste à pourvoir et le Motown s’en est chargé.

Motown : un game changer pour les Noirs américains

Il y a cinquante ans, l’industrie musicale était radicalement divisée et les plus grands labels détenus majoritairement par des acteurs blancs. Mais le Motown a tout changé pour les musiciens noirs. Profitant d’une révolution s'opérant dans la popularité des styles musicaux, leurs airs de danse mêlants RnB, gospel, swing et pop se sont propagés dans tout le pays à vitesse éclair.

Une entrée fracassante dans les charts à l’apogée du mouvement des droits civiques. Le Motown, une entreprise appartenant à des Afro-Américains et centrée sur les Afro-Américains donnait à l’Amérique blanche quelque chose d’indispensable pendant la grande depression : une musique joyeuse, triste, romantique, folle, groovy, émouvante.

D’une manière ou d’une autre, Motown a brisé les barrières raciales, dissolvant les frontières entre les fans noirs et blancs. Le label est devenu le principal fournisseur de musique soul dans le monde pendant plus de 10 ans pour des fans de toutes les cultures, tous les milieux et de toutes les croyances. Le Motown illustre ce que la musique a de mieux à offrir : le pouvoir de rassembler !

Bryan Kulka

Bryan Kulka

Journaliste international constamment en quête d'évasion. Après avoir exploré l'Amérique Latine et l'Asie, il atterrit aujourd'hui sur la planète Linkaband pour une nouvelle aventure musicale.

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