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En savoir plus sur nos cookiesSelon une étude de la Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs (CISAC), la musique générée par IA pourrait entraîner une baisse de 24% des revenus des créateurs musicaux d’ici 2028, soit une perte estimée à 10 milliards d’euros. Ce phénomène s’explique notamment par l’effet de substitution : des productions automatisées, moins coûteuses et plus rapides à réaliser, risquent de se substituer aux œuvres créées par des musiciens et compositeurs humains.
En parallèle, les entreprises qui développent des IA sans autorisation à partir d’œuvres protégées pourraient voir leurs revenus grimper jusqu’à 4 milliards d’euros dans le secteur musical. Ces chiffres mettent en lumière le déséquilibre entre l’essor rapide de la technologie et la protection juridique encore fragile des ayants droit.
Conscients de l’ampleur du phénomène, certains acteurs du marché ont déjà pris des dispositions pour encadrer l’usage de l’IA :
Dans le même temps, des labels indépendants tentent de trouver un équilibre entre la préservation des droits d’auteur et l’exploration créative. Certains s’associent à des start-up spécialisées dans l’IA pour développer des solutions de co-création rémunératrices, respectueuses de la propriété intellectuelle.
Face à ces enjeux, la question d’une réglementation plus stricte devient primordiale. Un certain nombre d’instances européennes et internationales se penchent sur le sujet :
L’objectif est d’instaurer une forme de contrat social autour de l’IA musicale, garantissant que les œuvres générées ou co-générées par des algorithmes ne portent pas atteinte au droit d’auteur et que les créateurs humains puissent bénéficier d’une rémunération juste.
Si l’IA offre indéniablement de nouvelles perspectives de création et de productivité, elle fait naître un profond malaise parmi les artistes et les organismes de gestion collective. La crainte d’une uniformisation sonore, dictée par la course à la popularité algorithmique, coexiste avec l’enthousiasme suscité par ces nouveaux horizons musicaux.
Pour 2025 et au-delà, la capacité du secteur à trouver un équilibre entre innovation et protection du travail artistique sera cruciale. Les solutions émergentes (contrats de co-création, systèmes de licence pour entraîner les modèles IA, contrôle renforcé sur les plateformes) témoignent d’une volonté de maintenir la diversité et la pluralité des expressions musicales. Reste à voir si ces initiatives se concrétiseront suffisamment vite pour éviter que le paysage musical ne bascule, au détriment des créateurs et, in fine, des amateurs de musique.
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